Chat qui tousse : est-ce grave ? 

La toux est un réflexe lié à une irritation de l’arbre respiratoire ou visant à expulser des
sécrétions ou des particules (fumée par exemple). Chez le chat, il ne faut pas la confondre avec des efforts pour vomir ou des éternuements.

La toux se manifeste par des mouvements du thorax et un son caractéristique en relation avec une expulsion d’air. Elle peut être isolée ou, le plus souvent, en quinte. Certaines toux sont dites « émétisantes », c’est-à-dire qu’elles déclenchent une régurgitation (de liquide ou d’aliment). L’éternuement est, lui, localisé au niveau du nez, parfois accompagné de mouvements de la tête et de sécrétions.

Les pathologies pouvant s’accompagner d’une toux sont nombreuses chez nos petits
compagnons.

C’est sans doute la cause la plus fréquente de toux chronique chez le chat. Comme chez l’humain, l’asthme est d’origine allergique. Il se traduit par une inflammation des bronches responsable des symptômes. L’atteinte est variable ; certains chats toussent beaucoup, d’autres peu. L’affection a tendance à perdurer ou à revenir par crises. Dans les cas les plus sévères, le chat tousse comme s’il s’étouffait.

Les origines de l’allergie sont multiples : acariens de maison, pollens, fumée de cigarette, voire squames humaines ! 

En se toilettant, le chat ingurgite des poils. Ces poils irritent l’œsophage et l'estomac dans lesquels ils forment des boules de poils. Il arrive que l'animal les régurgite, mimant une toux. 

Pour éviter ces problèmes de boules de poils, il est important de brosser régulièrement son chat. 

Des tumeurs médiastinales (dans l'espace thoracique devant le cœur) ou pulmonaires peuvent être responsables de l'apparition d'une toux. D'autres symptômes comme un amaigrissement, une perte d'appétit ou un essoufflement sont souvent présents. 

Une toux chez un félin peut aussi être liée à une maladie cardiaque entraînant un œdème des poumons, mais c'est relativement rare (contrairement aux cardiopathies du chien).

Parfois, pour rechercher la cause de la toux, le praticien doit mettre en œuvre une série
d’examens complémentaires. La radiographie thoracique est facilement accessible et
permet de diagnostiquer différentes affections comme les bronchites, pneumonies, tumeurs ou encore une atteinte asthmatique avancée.
Cette radio peut être complétée par d’autres examens comme un bilan sanguin, une
échographie, voire un scanner.
La bronchoscopie (introduction d’une caméra miniature dans les bronches) est utilisée pour visualiser l’état des bronches ou pour aller chercher un corps étranger. Le lavage broncho-alvéolaire consiste quant à lui à injecter un liquide dans les bronches et à le récupérer pour examiner les cellules et/ou les bactéries qu’il contient ; cette technique permet de diagnostiquer des pneumonies infectieuses ou encore un asthme félin. 

Ils sont, bien entendu, variables en fonction de l’affection causale.
Une toux banale sera traitée par des médicaments comme des anti-inflammatoires ou des antibiotiques (en cas d’infection bactérienne).
Pour les chats asthmatiques, il est possible de se procurer des chambres d’inhalation (un peu semblables à ce qu’on fait pour les bébés). Les médicaments (anti-inflammatoires, bronchodilatateurs) sont pulvérisés dans une sorte de tube qu’on applique sur le nez de l’animal avec un masque afin qu'il puisse les inhaler. Ce dispositif permet d’apporter les molécules calmantes au plus près des bronches.
Certains produits sous forme de pâte peuvent améliorer l’élimination des poils avalés et
éviter la régurgitation de boules de poils. Il existe aussi des croquettes spéciales dites
« Hairball » pour pallier ce problème. Cela ne dispense pas d'un bon brossage au moins deux fois par semaine.
La toux du chat est un symptôme à ne pas prendre à la légère. Si elle s’avère souvent
bénigne, seul votre vétérinaire pourra faire un diagnostic et mettre en route le traitement adéquat.